<< Les dernières actualités de Besançon
Immobilier
La fièvre s’abat sur les prix du terrain.
Montferrand-le-Château : “Vend terrain 850 m2, non viabilisés, 57 000 euros.” Devecey : “Vend terrain viabilisé 9 ares, 100 euros le m2.” Châteaufarine : “Hors lotissement, vend parcelle de 10 ares, 105 000 euros.” Ces trois petites annonces piochées au hasard dans la presse sont des indicateurs sur l’état du marché de l’immobilier dans la communauté d’agglomération du Grand Besançon. Plus précisément sur la fièvre qui s’abat sur le prix du m2 de terrain constructible.
C’est une évidence, le marché de la maison individuelle surfe sur le haut de la vague. Selon une récente étude réalisée par le Crédoc pour le compte de l’union nationale des constructeurs de maisons individuelles (U.N.C.M.I.), 82% des personnes interrogées affirment souhaiter vivre dans une maison et 89% voudraient en être propriétaires.
Les acquéreurs plébiscitent ce type d’habitat. Les taux d’intérêt historiquement bas les encouragent à claquer la porte du locatif pour prendre leur indépendance immobilière. Malgré des tarifs à première vue prohibitifs, les prétendants à l’accession à la propriété sautent le pas, quitte à se coller sur le dos un emprunt bancaire de 25 ans (300 mois).
“C’est très long. Mais on constate que ça ne rebute pas les acquéreurs qui sont relativement jeunes. Les mentalités ont changé. Les gens se disent “advienne que pourra” observe Alain Pointurier président de la Chambre régionale des notaires. Les incertitudes de la conjoncture économique n’ont visiblement pas d’effet sur le comportement des investisseurs.
La demande est soutenue dans l’agglomération. La plupart des secrétariats de mairie sont assaillis de coups de fil de personnes à la recherche d’une parcelle constructible. Mais l’offre foncière se raréfie, ce qui contribue aussi à entretenir la hausse des prix.
“En lotissement, à Besançon il faut compter entre 70 euros par m2 et 85 euros par m2 hors taxe pour un terrain viabilisé” constate Patrick Marceau de l’agence départementale d’information sur le logement. Il ajoute : “À titre de comparaison en 2000, sur le même secteur, nous étions à 55 euros par m2 pour les endroits les moins chers, à 73 euros par m2 pour les mieux côtés.” Entre 2003 et 2004, les prix au m2 ont augmenté de 15,4% ! À l’échelle du Grand Besançon, les prix varient entre 55 euros le m2 (ex : Geneuille) pour descendre jusqu’à 26 euros (ex : Charnay.)
Dans ces conditions, rien qu’en achetant le terrain, l’investisseur plombe sérieusement son capital. C’est la raison pour laquelle la taille des parcelles a tendance à diminuer. “Il y a 5 ans, dans une commune comme Châtillon-le-Duc, la surface des terrains imposée était de 9 ares. Aujourd’hui, on est entre 6 et 7 ares.
Nous devons réduire la taille des parcelles pour rester dans niveaux prix abordables pour l’acquéreur” insiste un promoteur bisontin.
Ce n’est pas le tout d’avoir un terrain, mais il faut penser à y mettre la “tente.” Là encore, le prix moyen d’une maison individuelle est passé en deux ans de 150 000 euros à 200 000 euros.
Un bond en avant qui se répercute à son tour sur les finances de l’acheteur. Pour réduire le montant de cet investissement “soit, en effet, vous achetez un terrain plus petit, soit vous rognez sur la construction de votre maison en utilisant des matériaux moins coûteux, ou pourquoi pas en la construisant vous-même.
Il vous reste encore la solution d’aller vous installer loin de Besançon” poursuit Patrick Marceau. La Haute-Saône par exemple. Partout des lotissements sortent de terre. La durée de commercialisation “est de 5 à 12 mois. Assez rapide” selon la S.A.F.C.
De son côté, la Direction régionale de l’équipement enregistre des records au service des dépôts de permis. “En 1994, à l’échelle de la Franche-Comté, on enregistrait 3 000 permis de construire pour du logement collectif et autant pour de la maison individuelle.
10 ans plus tard, nous sommes à 4 500 permis déposés pour des maisons individuelles et 2 000 pour l’habitat collectif.” Sur l’ensemble des logements mis en chantier, 70% sont des maisons individuelles ! Il y a en ce moment, sur le marché de l’immobilier, comme une petite envie de propriété et d’indépendance.
T.C.
Retrouvez un dossier complet de 7 pages dans le N°54 de la Presse Bisontine.
En vente jusqu’au 19 avril
Montferrand-le-Château : “Vend terrain 850 m2, non viabilisés, 57 000 euros.” Devecey : “Vend terrain viabilisé 9 ares, 100 euros le m2.” Châteaufarine : “Hors lotissement, vend parcelle de 10 ares, 105 000 euros.” Ces trois petites annonces piochées au hasard dans la presse sont des indicateurs sur l’état du marché de l’immobilier dans la communauté d’agglomération du Grand Besançon. Plus précisément sur la fièvre qui s’abat sur le prix du m2 de terrain constructible.
C’est une évidence, le marché de la maison individuelle surfe sur le haut de la vague. Selon une récente étude réalisée par le Crédoc pour le compte de l’union nationale des constructeurs de maisons individuelles (U.N.C.M.I.), 82% des personnes interrogées affirment souhaiter vivre dans une maison et 89% voudraient en être propriétaires.
Les acquéreurs plébiscitent ce type d’habitat. Les taux d’intérêt historiquement bas les encouragent à claquer la porte du locatif pour prendre leur indépendance immobilière. Malgré des tarifs à première vue prohibitifs, les prétendants à l’accession à la propriété sautent le pas, quitte à se coller sur le dos un emprunt bancaire de 25 ans (300 mois).
“C’est très long. Mais on constate que ça ne rebute pas les acquéreurs qui sont relativement jeunes. Les mentalités ont changé. Les gens se disent “advienne que pourra” observe Alain Pointurier président de la Chambre régionale des notaires. Les incertitudes de la conjoncture économique n’ont visiblement pas d’effet sur le comportement des investisseurs.
La demande est soutenue dans l’agglomération. La plupart des secrétariats de mairie sont assaillis de coups de fil de personnes à la recherche d’une parcelle constructible. Mais l’offre foncière se raréfie, ce qui contribue aussi à entretenir la hausse des prix.
“En lotissement, à Besançon il faut compter entre 70 euros par m2 et 85 euros par m2 hors taxe pour un terrain viabilisé” constate Patrick Marceau de l’agence départementale d’information sur le logement. Il ajoute : “À titre de comparaison en 2000, sur le même secteur, nous étions à 55 euros par m2 pour les endroits les moins chers, à 73 euros par m2 pour les mieux côtés.” Entre 2003 et 2004, les prix au m2 ont augmenté de 15,4% ! À l’échelle du Grand Besançon, les prix varient entre 55 euros le m2 (ex : Geneuille) pour descendre jusqu’à 26 euros (ex : Charnay.)
Dans ces conditions, rien qu’en achetant le terrain, l’investisseur plombe sérieusement son capital. C’est la raison pour laquelle la taille des parcelles a tendance à diminuer. “Il y a 5 ans, dans une commune comme Châtillon-le-Duc, la surface des terrains imposée était de 9 ares. Aujourd’hui, on est entre 6 et 7 ares.
Nous devons réduire la taille des parcelles pour rester dans niveaux prix abordables pour l’acquéreur” insiste un promoteur bisontin.
Ce n’est pas le tout d’avoir un terrain, mais il faut penser à y mettre la “tente.” Là encore, le prix moyen d’une maison individuelle est passé en deux ans de 150 000 euros à 200 000 euros.
Un bond en avant qui se répercute à son tour sur les finances de l’acheteur. Pour réduire le montant de cet investissement “soit, en effet, vous achetez un terrain plus petit, soit vous rognez sur la construction de votre maison en utilisant des matériaux moins coûteux, ou pourquoi pas en la construisant vous-même.
Il vous reste encore la solution d’aller vous installer loin de Besançon” poursuit Patrick Marceau. La Haute-Saône par exemple. Partout des lotissements sortent de terre. La durée de commercialisation “est de 5 à 12 mois. Assez rapide” selon la S.A.F.C.
De son côté, la Direction régionale de l’équipement enregistre des records au service des dépôts de permis. “En 1994, à l’échelle de la Franche-Comté, on enregistrait 3 000 permis de construire pour du logement collectif et autant pour de la maison individuelle.
10 ans plus tard, nous sommes à 4 500 permis déposés pour des maisons individuelles et 2 000 pour l’habitat collectif.” Sur l’ensemble des logements mis en chantier, 70% sont des maisons individuelles ! Il y a en ce moment, sur le marché de l’immobilier, comme une petite envie de propriété et d’indépendance.
T.C.
Retrouvez un dossier complet de 7 pages dans le N°54 de la Presse Bisontine.
En vente jusqu’au 19 avril
Publié le mercredi 20 avril 2005 à 17h16