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L'équivalent de 3 porcheries industrielles en projet à Reugney
La construction d'une unité de méthanisation est en projet à Reugney, une commune du plateau d'Amancey, dans le Doubs. Cette installation, qui prévoit l'épandage de produits très nocifs, suscite la colère des riverains comme des associations écologiques.
Une unité de méthanisation permet la dégradation des déchets organiques par pasteurisation. Les déchets sont ainsi digérés par des micro-organismes, en l'absence d'oxygène.
Elle permet de produire un digestat désodorisé et hygiénisé, qui peut par exemple servir à combler des anciennes décharges, des espaces verts, des sites pollués...
Les unités de méthanisation produisent en outre du biogaz qui offre de multiples possibilités de valorisation énergétique (production de chaleur, d'électricité...).
Ce projet pourrait donc être très positif sur le plan énergétique comme sur le plan écologique. A ce détail près : une telle unité rejette des produits très nocifs et facilement entraînables par les eaux. Il est donc susceptible de polluer la Loue, une rivière déjà très fragilisée.
Selon la Commission des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-Sol et des Chiroptères, cette unité de méthanisation "représente l'équivalent en pollution de 3 porcheries industrielles". Cela ne pourra qu'agraver l'état de la Loue toute proche, déjà bien polluée...
Cette commission rappelle que "des solutions alternatives" sont développées en Suisse, et prochainement en Bretagne. Elles permettent de "concilier la protection des eaux et des prairies avec la production d'énergies renouvelables à partir de biogaz en exportant les excédents d'azote, après déssèchage, hors du bassin versant vers des zones déficitaires".
Le projet de l'unité de méthanisation de Reugney a été accepté par l'Etat, et obtiendra des subventions du Conseil Régional de Franche-Comté.
Laure Godey
Une unité de méthanisation permet la dégradation des déchets organiques par pasteurisation. Les déchets sont ainsi digérés par des micro-organismes, en l'absence d'oxygène.
Elle permet de produire un digestat désodorisé et hygiénisé, qui peut par exemple servir à combler des anciennes décharges, des espaces verts, des sites pollués...
Les unités de méthanisation produisent en outre du biogaz qui offre de multiples possibilités de valorisation énergétique (production de chaleur, d'électricité...).
Ce projet pourrait donc être très positif sur le plan énergétique comme sur le plan écologique. A ce détail près : une telle unité rejette des produits très nocifs et facilement entraînables par les eaux. Il est donc susceptible de polluer la Loue, une rivière déjà très fragilisée.
Selon la Commission des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-Sol et des Chiroptères, cette unité de méthanisation "représente l'équivalent en pollution de 3 porcheries industrielles". Cela ne pourra qu'agraver l'état de la Loue toute proche, déjà bien polluée...
Cette commission rappelle que "des solutions alternatives" sont développées en Suisse, et prochainement en Bretagne. Elles permettent de "concilier la protection des eaux et des prairies avec la production d'énergies renouvelables à partir de biogaz en exportant les excédents d'azote, après déssèchage, hors du bassin versant vers des zones déficitaires".
Le projet de l'unité de méthanisation de Reugney a été accepté par l'Etat, et obtiendra des subventions du Conseil Régional de Franche-Comté.
Laure Godey
Publié le mercredi 15 septembre 2010 à 15h50