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Un amant blessé à Vézelois
L'histoire qui se jugeait lundi à Vesoul est celle d'une rupture qui a mal tourné.
Deux hommes vivaient ensemble depuis 8 ans à Vézelois dans le Territoire de Belfort, lorsque le plus jeune, âgé de 28 ans, décida de quitter son compagnon. Celui-ci, un informaticien de 48 ans, vécu très mal la séparation.
Malgré l'état dépressif dans lequel se trouvait le quadragénaire, son ex-ami a décidé de déménager le 29 décembre 2007. C'est ce jour-là que le trop-plein de souffrance a éclaté, et que l'amoureux déçu a craqué.
L'homme, en larmes, tentait de convaincre son ancien compagnon de ne pas le quitter. Il lui aurait alors serré le cou "avec une sangle", tentant de l'étrangler. Le quadragénaire nie toutefois cette version des faits, et explique qu'il a juste saisi son ami "par le col de sa polaire". Un morceau de sangle a malgré tout été retrouvé dans la maison.
Les deux hommes ont ensuite roulé dans les escaliers. Le plus jeune s'est enfuit dans la grange, ou son aîné l'a rattrapé, armé cette fois d'un couteau.
Le quadragénaire a frappé son ancien compagnon sur le sternum, provoquant une blessure sans gravité mais qui fait reprendre ses esprits à l'agresseur : "J’ai aussitôt pris conscience de ce que je venais de faire. J’ai lâché le couteau. J’étais hébété, pétrifié sous des trombes d’eau."
Le jeune homme blessé s'est réfugié chez les parents de son amant. Ce dernier s'est quant à lui enfuit en voiture, avec l'intention de se suicider.
Il avait tout d'abord prévu de se jeter sous un camion, mais c'était le week-end, aucun poids-lourd ne circulait. Il a ensuite tenter d'avaler des cachets et d'ouvrir deux bouteilles de gaz dans sa voiture, mais des chasseurs l'ont découvert avant qu'il ne soit trop tard.
Le quadragénaire était jugé lundi pour tentative de meurtre. Il a expliqué qu'il n'avait jamais eu l'intention de tuer son compagnon, rappelant que cette scène est "le seul acte de violence que j'ai commis en 48 ans".
Les jurés ont décidé de le croire. Mais comme la souffrance n'excuse pas tout, l'homme a été condamné à 2 ans de prison dont 19 mois avec sursis (peine déjà effectuée en détention provisoire), à une mise à l'épreuve de trois ans et à l'interdiction de rencontrer la victime.
Laure Godey
Deux hommes vivaient ensemble depuis 8 ans à Vézelois dans le Territoire de Belfort, lorsque le plus jeune, âgé de 28 ans, décida de quitter son compagnon. Celui-ci, un informaticien de 48 ans, vécu très mal la séparation.
Malgré l'état dépressif dans lequel se trouvait le quadragénaire, son ex-ami a décidé de déménager le 29 décembre 2007. C'est ce jour-là que le trop-plein de souffrance a éclaté, et que l'amoureux déçu a craqué.
L'homme, en larmes, tentait de convaincre son ancien compagnon de ne pas le quitter. Il lui aurait alors serré le cou "avec une sangle", tentant de l'étrangler. Le quadragénaire nie toutefois cette version des faits, et explique qu'il a juste saisi son ami "par le col de sa polaire". Un morceau de sangle a malgré tout été retrouvé dans la maison.
Les deux hommes ont ensuite roulé dans les escaliers. Le plus jeune s'est enfuit dans la grange, ou son aîné l'a rattrapé, armé cette fois d'un couteau.
Le quadragénaire a frappé son ancien compagnon sur le sternum, provoquant une blessure sans gravité mais qui fait reprendre ses esprits à l'agresseur : "J’ai aussitôt pris conscience de ce que je venais de faire. J’ai lâché le couteau. J’étais hébété, pétrifié sous des trombes d’eau."
Le jeune homme blessé s'est réfugié chez les parents de son amant. Ce dernier s'est quant à lui enfuit en voiture, avec l'intention de se suicider.
Il avait tout d'abord prévu de se jeter sous un camion, mais c'était le week-end, aucun poids-lourd ne circulait. Il a ensuite tenter d'avaler des cachets et d'ouvrir deux bouteilles de gaz dans sa voiture, mais des chasseurs l'ont découvert avant qu'il ne soit trop tard.
Le quadragénaire était jugé lundi pour tentative de meurtre. Il a expliqué qu'il n'avait jamais eu l'intention de tuer son compagnon, rappelant que cette scène est "le seul acte de violence que j'ai commis en 48 ans".
Les jurés ont décidé de le croire. Mais comme la souffrance n'excuse pas tout, l'homme a été condamné à 2 ans de prison dont 19 mois avec sursis (peine déjà effectuée en détention provisoire), à une mise à l'épreuve de trois ans et à l'interdiction de rencontrer la victime.
Laure Godey
Publié le mercredi 27 janvier 2010 à 14h01