Claude Goudimel

Compositeur et musicologue, Claude Goudimel est probablement né à Besançon entre 1514 et 1520. Il y fut maître de chapelle jusqu'à sa venue à Paris vers 1549 et la publication de ses premières chansons.

S'il est connu des Bisontins pour avoir laissé son nom à l'ancien commissariat de la ville (dans la rue du même nom), les musicologues quant à eux se souviennent plutôt de lui pour avoir adapté en musique quelques poèmes de Ronsart et collaboré au supplément musical des Amours en 1552.

Dès 1551 il est attiré par la religion protestante à travers la mise en musique des psaumes de Clément Marot et de Théodore de Bèze, personnalités aux sympathies marquées pour la Réforme et pour Luther.

En 1557 jusqu'en 1567, il part s'installer à Metz dans l'entourage du Maréchal de Vieilleville, protecteur des protestants dont Goudimel se rapproche davantage. Vers 1560, après avoir composé un Magnificat ex octo modis à cinq voix et plusieurs messes, il abandonne définitivement le catholicisme pour le calvinisme.

S'en suit un bref retour à Besançon avant son installation plus que définitive à Lyon puisqu'il y fut assassiné lors du massacre de la Saint-Barthélemy entre le 27 et le 31 août 1572.

Son œuvre est essentiellement composée de pièces religieuses : messes, magnificat, motet et chant d'église. Sa renommée perdura jusqu'au XVIIIe siècle, principalement dans les milieux protestant grâce à ses adaptations musicales des Psaumes de Clément Marot et de Théodore de Bèze et à son Psautier Huguenot, 150 psaumes strictement conformes à la doctrine calviniste (vers 1560).
Il laisse également un recueil de musique profane modestement intitulé "La fleur des chansons des deux plus grands musiciens de notre temps, à sçavoir O. de Lassus et C. Goudimel"